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jeudi 2 décembre 2021

What I did in November 2021

 


Novembre fut un mois très contrasté. Je l'ai commencé à Bruxelles, avec deux très belles balades photo dans la forêt de Soignes dont je suis immédiatement tombée amoureuse et où j'ai l'intention de retourner souvent. J'étais ravie de ce que Chouchou et moi commencions à créer ensemble. La manne inattendue de l'aide Covid versée par l'Urssaf m'avait d'ailleurs permis d'agrandir ma garde-robe dans ce but. Je me sentais en paix avec moi-même, bouillonnante de projets et d'énergie. A la gare du Midi, avant de prendre le train pour descendre à Monpatelin, j'ai dit à Chouchou: "Je crois que c'est la meilleure année de toute ma vie."

Dès le lendemain, un énorme meltdown pendant l'atelier de Julie Robert, auquel je rêvais pourtant de participer depuis des années, venait briser cette image quasi-idyllique. J'ai bien été forcée de constater que non, tous les problèmes liés à mon autisme ne s'étaient pas miraculeusement atténués du fait que j'étais capable de les identifier et que je ne traînais plus (trop) de culpabilité par rapport à eux. En revanche, j'ai réussi à rebondir plus vite que d'habitude en mettant en place des stratégies délibérées. C'est déjà une amélioration. Cette crise a également été l'occasion de constater qu'une inconnue - Julie, donc - pouvait faire preuve d'une extrême bienveillance du moment que je prenais la peine d'expliquer brièvement mon problème. Une prochaine fois, je tâcherai de me rappeler que le monde n'est pas toujours un endroit hostile aux neuroatypiques. 

Parmi les choses que j'ai faites pour me requinquer, il y a eu l'organisation d'un city trip à Copenhague pendant les fêtes de fin d'année, parce que j'en ai ras-le-bol de déprimer tout le temps au moment de Noël et que j'avais décidé qu'en 2021, ça allait changer. Dans la foulée, nous avons également pris des billets pour nous rendre fin janvier à un festival de montgolfières où j'ai réservé pour le baptême de vol dont je rêve depuis toujours. Puis la brusque apparition sur la scène internationale du variant Omicron (le jour même où je venais, au terme d'une longue bataille administrative, de recevoir ma 3ème dose de Pfizer) a tout remis en cause. A ce stade, je ne peux que croiser les doigts - pour mes voyages et surtout pour la situation sanitaire mondiale. 

L'autre gros choc émotionnel du mois, ça a été, suite à une énième dispute avec ma mère, ma décision trop longtemps retardée de mettre un coup de terme aux pénibles coups de fil du week-end. Je me suis fendue d'un mail ferme mais raisonnablement diplomate. La réponse que j'ai reçue m'a prouvé, si besoin était encore, que ma mère ne changera jamais et que je fais bien de prendre mes distances avec elle. Son refus persistant d'assumer toute responsabilité pour ses actions et ses sentiments m'a mise dans une colère noire pendant une bonne heure - puis il a reflué, laissant place à un soulagement étourdissant. Désormais, nos relations seront limitées au strict minimum, et nos interactions ne pourriront plus mes week-ends. Ca faisait des années que ma culpabilité me retenait de prendre mes distances avec elle, et là encore, c'est à la combinaison gagnante diagnostic d'autisme-podcast "Change ma vie" qui m'a donné l'indispensable coup de pouce pour sauter le pas. 


2 commentaires:

  1. juste pour dire que cette photo est absolument sublime (et que j'ai les mêmes collants que j'adore :-))

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  2. Cette décision vis-à-vis de ta mère a l'air très bonne pour toi. Je ne crois pas que ce soit le cas, mais si jamais tu as envie de comprendre d'où vient son positionnement, les constellations familiales peuvent parfois donner du sens là où on n'en voit pas. Amicalement

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