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vendredi 29 mars 2019

[PORTO] Où on trouve beaucoup trop de liège et pas assez de street art ni d'houmous




Malgré l'alèse en plastique peu agréable au contact comme à l'oreille, nous avons très bien dormi et sommes réveillés vers 7h20 par le soleil qui entre à flots dans notre joli studio. Hier soir, j'ai acheté dans une boulangerie un truc qui avait une bonne tête de brioche aux fruits confits, en me disant que ce serait nickel pour notre petit déjeuner d'aujourd'hui. Le KLONK quand je le dépose dans une assiette me met la puce à l'oreille: en réalité, c'est légèrement plus dur et compact que du béton armé. Mais garni de fruits confits, donc.  "C'est plein de gens, grommelle Chouchou qui lutte pour prendre des photos convenables des azulejos de Sao Bento." "Oui, enfin, c'est une gare, quoi." Sur l'esplanade de la cathédrale de Sé, un guitariste coiffé d'une tête de panda en peluche chante "Hit the road, Jack" dos à un superbe panorama. Mais je n'ai pas de monnaie sur moi, et je me refuse à photographier les artistes de rue sans rien leur donner. ★ Rhâ, zut, on n'est pas descendus par les jolis escaliers... mais là, franchement, j'ai la flemme de remonter.  Il faut arrêter d'abattre des arbres pour produire ces flopées d'objets en liège hideux qu'on voit absolument partout, merci, bisous.




Oui, le vent est frais et j'ai les cuisses gelées sous ma robe courte. Mais manger des plats aussi délicieux (bacalhau parfait et riz morue/crevettes/coriandre/citron à tomber à la renverse) avec une vue aussi magnifique sur le Douro, ça vaut largement un poil d'inconfort. ★ A mon avis (que personne ne m'a demandé, j'en ai bien conscience), les gens qui ne sont pas heureux à Porto n'arriveront jamais à l'être nulle part dans le monde. Il flotte dans l'air une douceur de vivre que je n'ai jamais éprouvée ailleurs.  Après les fenêtres à guillotine hier, aujourd'hui, je dévoile mon amour immodéré des mouettes. Même si elles sont la version maritime des pigeons, qui sont la version volante des rats.




Le World of Discoveries, musée dédié à la conquête maritime portugaise aux 15ème et 16ème siècles, est un peu moins instructif que je l'imaginais, mais Chouchou kiffe la balade en bateau à travers des reproductions de scènes historiques. Dans la boutique, j'achète un Fernando Pessoa en peluche qui devient aussitôt la mascotte de ce voyage.  La remontée vers la rua Miguel Bombarda torture nos vieilles jambes de quasi-quinquas.




"C'est bizarre, on a une carte en anglais, mais la plupart des noms sont en français", relève Chouchou. "Oui, c'est parce que la plupart des thés sont des mélanges du Palais des Thés ou de Théodor, à vue de nez." Je déteste mon smoothie pêche à base de yaourt glacé, puis mon thé Strawberry Champagne au goût carrément ignoble. Mais on s'en fout: la cour du Rota do Cha est toujours aussi agréable, et nous y passons une heure et demie à discuter du boulot de Chouchou, puis à lire chacun de son côté.  Ici aussi, tous les street arts d'il y a 4 ans ont disparu, c'est un peu triste.  Miracle: le magasin de thé où j'avais acheté ce délicieux thé vert à l'orange sanguine est toujours là; je vais faire du stock pour quand j'aurais épuisé mes réserves de You Zi Hua Cha! "Ah, non, désolée: celui-ci, on vient juste de l'arrêter, m'informe la vendeuse. Il ne m'en reste qu'un fond de sachet pour ma consommation personnelle." Voyant mon désespoir, elle me fait cadeau du fond de sachet en question: à peine de quoi préparer trois tasses, mais je suis touchée par sa gentillesse. ★ "Bon, il nous faut quelques crudités pour accompagner la charcuterie et le fromage." "Bah pourquoi faire?" rigole Chouchou. "Euh... caca demain matin?" ★ Deux supermarchés, zéro barquette d'houmous: seriously, Portugal, what's your problem?

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