Onglets

lundi 7 janvier 2019

La semaine en bref #52





Lundi:
Mieux qu'hier mais encore patraque, j'annule notre participation à la soirée Rien de Sophie-Grosquick. Puis je m'attelle à  tout ce qui est passé à l'as pendant que j'agonisais sous la couette: nettoyer la cuisine et la salle de bain, refaire mes racines...
★ Le miracle n'a pas eu lieu: nous sommes le 31 décembre, et M ne m'a pas payée. Donc, sur la somme importante que j'attendais, je ne profiterai pas du double avantage de l'année blanche pour les impôts sur le revenu et la cotisation vieillesse. Une différence à quatre chiffres avant la virgule, quand même. Pour une fois que le fisc nous faisait une fleur! 
★ Du coup, Chouchou et moi discutons d'un projet qui s'il marchait bien nous assurerait une certaine indépendance financière. Franchement, je suis super tentée. J'en ai marre d'être toujours la cinquième roue de la charrette aux yeux des maisons d'édition, qui me payent quand ça leur chante alors que je mets toujours un point d'honneur à respecter mes propres délais. 25 ans que ça dure. Je suis usée. 
★ On regarde "The A.B.C. murders", mini-série en 3 épisodes de 55mn chacun, inspirée du roman d'Agatha Christie mais avec une ambiance glauquissime et un Hercule Poirot qui n'a qu'un très lointain rapport avec le détective belge fat et vaguement ridicule dont j'ai dévoré les aventures autrefois. On peut ne pas apprécier la réécriture du passé du héros ou l'introduction d'une composante xénophobe faisant lourdement allusion à l'actualité; pour ma part, j'ai trouvé ça très bien. 
★ Sans rapport aucun: le dip de poivron fumé de Delhaize poutre du pangolin. 
★ J'ai vu passer deux phrases du discours de Macron et j'ai la tension à 75; du coup, je vais éviter de m'infliger la totalité du bouzin. 
★ Comme je refuse de clôturer l'année dans un état d'esprit pourri, à 23h15, je suis sur mon tapis de yoga et je lance une vidéo d'Adriene. 

Mardi:
★ Non, GoodReads, je ne me fixerai pas d'objectif chiffré pour 2019. Franchement, après une année à 370 livres et des poussières, ce dont j'ai réellement besoin, c'est de lire moins et de vivre plus. (Cela dit, je commence assez mal en engloutissant un thriller psychologique dans la journée.)
★ Plus d'un an après que Google a cessé de supporter* Picasa, je me décide enfin à basculer la gestion de mes photos dans l'application dédiée d'Apple. Et à supprimer tous les fichiers images antérieurs à 2019 de mon MacBook pour récupérer de l'espace disque. 
★ "A quelle heure on doit être chez ta soeur pour le repas de famille demain?" "Probablement 19h, comme d'habitude." "Tu es sûr? J'ai besoin de savoir pour organiser ma journée." "OK, je lui envoie un texto. (...) Ah, euh. En fait, c'est à 13h cette fois." 
★ Premier test série de l'année: "Kidding", de Michel Gondry et avec Jim Carrey. Je ne tiens même pas jusqu'à la fin du pilote tellement je m'emmerde. 

Mercredi:
★ L'aînée des nièces de Chouchou, qui a pris une année sabbatique pour faire le tour du monde avec son amoureux, nous skype depuis le Vietnam pendant qu'on boit des Spritz au salon. Quand je pense à ce que ça me coûtait de téléphoner à ma famille depuis les US il y a 20 ans, je me dis qu'internet, c'est vraiment formidable! 
★ La soeur et le beau-frère de Chouchou ont acheté à son beau-père la bédé qu'on a offerte à sa mère le mois dernier pour son anniversaire - et à moi, le tome 2 des "Culottées"  que je connais déjà par coeur. Ce n'est jamais une bonne idée de jeter le ticket de caisse quand on offre des livres dans mon entourage. 
★ Apéro + choucroute du Nouvel An + bûche glacée au citron meringué + pinard + panettone avec le thé = sortie de table à 17h30, et un Chouchou qui préfère rentrer en ZipCar qu'en tram. L'avantage, c'est qu'on va pouvoir sauter le dîner. 

Jeudi:
★ Reprise du boulot avec une dystopie dans laquelle les Etats-Unis, ravagés par des super-tempêtes et par la montée des eaux, se planquent derrière un mur gigantesque en affamant leurs classes populaires.  Je me demande où l'autrice est allée chercher tout ça. 
★ Non seulement mon colis Anthropologie est livré avec une semaine de retard, mais un coin du carton est complètement défoncé, et malgré de multiples couches de papier à grosses bulles, une des trois tasses qu'il contient (celle d'August Wren en série limitée...) a l'anse en miettes. C'est toujours pas cette année que j'arrête de me prendre la tête avec la poste. 

Vendredi:
★ Quand je serai à la retraite (on peut toujours rêver), je publierai un recueil de toutes les excuses pourries que des éditeurs m'ont servies au cours de ma carrière pour justifier un retard de paiement. Je vous préviens, y'a du tellement lourd que vous croirez que j'ai inventé. 
★ Le roman jeunesse que j'ai lu hier et celui que je lis aujourd'hui contiennent tous les deux des références à "Gilmore Girls", et ça me fait sourire. 

Samedi:
★ Chouconut étant encore fermé ce week-end, nous allons goûter chez Forcado. Au passage, je jette un vague coup d'oeil aux vitrines de la rue du Bailli, où je vidais régulièrement mon compte en banque autrefois. Là, mon compte en banque est déjà vide - voir ci-dessus... - et rien ne me tente. "Oui, les Chie Mihara en soldes sont très jolies, mais je n'ai pas besoin d'une Xème paire de chaussures." Si mon Moi d'il y a dix ans m'entendait, il penserait que des extraterrestres m'ont enlevée et remplacée par un doppelgänger. 
★ Avant de rentrer, nous passons chez Schleiper où j'achète quelques fournitures d'art journaling et chez Makisu où nous prenons de quoi dîner devant un film ce soir. Chouchou, qui dort très mal en ce moment, s'assoupit la tête sur mes genoux devant "The miseducation of Cameron Post", et même si je m'ennuie comme un rat mort, je regarde jusqu'à la fin pour ne pas le réveiller en me levant du canapé. 
★ Je réalise que je n'aime pas du tout ce que je fais avec mon nouvel agenda, et plutôt que de traîner toute l'année un principe qui ne me convient pas, je fous du blanc partout pour réécrire par-dessus. La première semaine sera moche, mais au moins, la suite me plaira!

Dimanche:
★ Chouchou ne connaît pas "Charlotte sometimes". Peut-on invoquer l'outrage musical pour divorcer de quelqu'un qu'on a négligé d'épouser? 

*ceci est un horrible anglicisme, que j'utilise uniquement parce qu'aucune personne calée en informatique n'a pu me fournir d'équivalent français.


Mon cultivateur de bonnes habitudes

16 commentaires:

  1. Justement, je me demandais, si un éditeur m'a fait un virement le 31 décembre, que j'ai du coup reçu le 1er janvier, suis-je obligée de le mettre dans mes comptes de 2019 ? J'imagine que oui mais c'est très rageant !

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  2. @Allie: à vérifier, mais du temps où je déclarais en BNC, si le règlement était parti de chez le client au 31 décembre (et que le client allait donc le déclarer dans ses dépenses de 2018), j'avais le droit de l'entrer en comptabilité en 2018, même si du point de vue bancaire il n'était arrivé que le 1er janvier. Il fallait juste le préciser au cas où quelqu'un comparerait avec mes relevés bancaires.

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  3. Dans mon cas, les éditeurs se sont donné le mot pour repousser de grosses sommes à leur exercice 2019, malgré mes demandes et sans excuses, même foireuses. Je suis d'un joli vert, c'est très seyant pour entamer l'année.
    La dystopie a l'air sympa, sinon !

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  4. @Ana: Ouais, c'est pareil partout visiblement... Et ça ne me console pas, parce que c'est dégueulasse et qu'on est impuissants. Et que particulièrement cette année, ça nous fait perdre beaucoup.

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  5. Je suis passée rue du Bailli entre les fêtes, je trouve que les magasins n ont plus rien a voir avec ce que j aimais a l epoque. Ou, sans doute, j ai tellement changé que je ne suis plus aussi tentée. Très bonne année au passage ;)

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  6. @Emilie: Je pense que c'est nous qui avons changé, parce que même si les magasins se renouvellent, c'est toujours le même style de trucs bobos, jolis mais trop chers pour ce que c'est et pas toujours confortables (concernant les vêtements). Je vais toujours avec plaisir chez Rose, et j'en ressors rarement sans une babiole pour moi ou pour offrir. Je continue à bien aimer Mook's et Blender 02, mais je n'y achète plus que très rarement.

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  7. Bonjour !
    Supporter = prendre en charge ?
    Catherine

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  8. @Catherine: Possible, oui. Même si ça ne colle pas exactement, ce serait toujours mieux que supporter.

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  9. @Armalite: Merci, je vais me fendre d'un coup de téléphone aux impôts pour vérifier alors!

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  10. @Armalite, non, ça consolerait plutôt de savoir d'autres sont plus réglo. C'est usant d'être considéré comme un robot qui bosse pendant les vacances des éditeurs et livre docilement à leur retour, mais qu'on est en droit de payer à 90 jours fin de mois, comme une boîte de petits pois. Je préfère ne pas calculer combien je vais y perdre…

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  11. @Ana: Moi j'ai calculé. 1 500€ entre les impôts sur le revenu et la cotisation vieillesse. Autant te dire qu'après une année particulièrement pourrie sur le plan pro/financier, ça passe assez mal... J'ai UN gros client qui paie toujours rubis sur l'ongle et hyper vite, c'est le groupe Editis. Avec tous les autres, c'est une bataille constante pour obtenir mon dû.

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  12. Ah oui, la première fois que j'ai travaillé pour une maison de ce groupe, je me suis retenue de remercier la compta avec effusion, parce qu'en fait, c'est normal, ça devrait toujours être comme ça.
    Côté "on espère être tous croulants un jour", les cotisations prévues pour janvier et avril sont pourtant annulées ?

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  13. @Ana: Depuis le 1er janvier, la cotisation vieillesse est précomptée directement par les éditeurs, comme les autres charges sociales. Du coup pour ne pas qu'on doive payer deux fois en 2018, les cotisations vieillesse avec décalage d'un an qu'on aurait dû payer sur 2017 sont annulées, mais les trimestres correspondants seront validés quand même. C'est la seule fleur que nous fait la réforme actuelle.

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  14. Oui, c'est ce que je voulais dire, on n'y perd pas. (Cela dit, pour la validation automatique des trimestres, j'attends de voir quand je prendrai ma retraite.)
    Bon courage pour 2019, en tout cas, y compris les projets hors traduction.

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  15. En attendant, les 6,90 seraient passés à l'as en décembre et là, ils sortent de notre poche. Je viens de comprendre (rouages dans cerveau être un peu lents parfois).
    Allez, si on est au chaud, le ventre plein et en forme pour râler, c'est que ça va pas trop mal ! (Les lents rouages ont mis en place l'opération déverdissement.)

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