Mes 7 séries cultes

A la base, je voulais faire un Top Ten, et puis je me suis rendu compte qu'il n'y avait que 7 séries dont j'étais inconditionnellement fan, 7 séries qui m'avaient vraiment marquée pour une raison ou une autre. J'aurais pu ajouter l'ancêtre Chapeau Melon Et Bottes De Cuir, mais j'aurais dû préciser "seulement les 2 saisons avec Diana Rigg, et quelques épisodes de celle avec Tara King". J'aurais pu mentionner la délicieuse Pushing Daisies ou la douce-amère Dead Like Me, qui m'ont toutes deux fait une forte impression mais que je ne considère pourtant pas comme des incontournables. J'aurais pu parler de la poignante Six Feet Under si seulement j'avais réussi à dépasser le premier tiers de la saison 2. J'aurais pu inclure Misfits, seulement je n'ai pas encore vu la saison 3 et peut-être la trouverai-je archi-décevante. Donc, j'ai décidé de me limiter à ce qui est vraiment pour moi la crème de la crème.

Friends

Celle par qui la folie des séries US a véritablement commencé... Dix ans passés à reconnaître mes tics chez Monica et mon humour sarcastique chez Chandler, dix ans à me demander comme tout le monde quand Rachel et Ross allaient enfin admettre qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, dix ans à rire des âneries de Joey et des excentricités sublimes de Phoebe. Quand la porte violette avec le miroir s'est refermée sur eux pour la dernière fois, j'avoue, j'ai essuyé une petite larme. C'est la seule série dont j'ai dû me refaire l'intégrale deux fois.

Buffy contre les vampires

En 1997, je vivais aux Zuess. Un jour, un pote docteur en informatique qui travaille comme consultant pour une chaîne de télé m'assoit devant son magnétoscope et y introduit une cassette en me disant: "Tiens, regarde, c'est le pilote de la dernière série télé sur laquelle j'ai bossé". Evidemment, j'ai commencé par trouver ça un peu con, cette histoire de cheerleader blonde qui chassait les vampires la nuit. Et puis je me suis laissée happer. Et puis revenue en France, quelques années plus tard, j'ai beaucoup insisté auprès de Fleuve Noir pour qu'on traduise les bouquins dérivés de la série, parce que j'étais sûre que ça allait faire un carton. La suite de l'histoire me remplit encore d'amertume rétrospective, aussi vais-je vous l'épargner. Mais Buffy a toujours gardé une place particulière dans mon coeur, surtout la saison 6 qui est ma préférée (en revanche, j'ai détesté la 7 et j'étais dégoûtée que la série se termine ainsi). Aujourd'hui encore, je connais par coeur toutes les chansons de l'épisode musical, et je le trouve toujours aussi sublime.

Gilmore Girls

Ouais, c'est de la série de filles par excellence. Mais de la très bonne série de filles, avec des dialogues sarcastiques à souhait, bourrés de références culturelles et débités à la vitesse d'une mitrailleuse. Qui ne souhaiterait pas avoir une mère comme Lorelai - ou être une femme comme elle, aussi belle, drôle, chaleureuse et douée de ses mains? Qui ne souhaiterait pas vivre dans cette charmante petite bourgade du Connecticut, et habiter cette vieille maison décorée de façon si adorable? Gilmore Girls, c'est un peu le portrait d'une adolescence de rêve pour Rory le rat de bibliothèque (qui, dans le dernier épisode, décroche son diplôme de journalisme et est invitée à suivre le bus de campagne de Barack Obama, alors candidat à l'investiture démocrate).

Sex & The City

Si Gilmore Girls est le portrait d'une adolescence de rêve, Sex & The City est celui de la vie d'adulte sur laquelle beaucoup de filles doivent fantasmer, moi la belle première. Rhâââââ, l'appartement de Carrie! Rhâââââ, son dressing et ses dizaines de paires de Manolo Blahnik! Rhâââââ, l'impossible glamour des soirées new-yorkaises et l'amitié indéfectible du quatuor Carrie-Samantha-Miranda-Charlotte! Rhâââââ, Mr Big! Excusez-moi un instant, je vais chercher une serpillière pour éponger les flaques de bave. Cela dit, mes priorités ayant pas mal changé depuis que j'ai vu cette série, je ne suis pas sûre que j'accrocherais autant si je la découvrais aujourd'hui...

Veronica Mars

Si Buffy était la fille d'un détective privé plutôt que l'Elue destinée à combattre les vampires, elle serait Veronica Mars. La première saison était un véritable chef-d'oeuvre de construction scénaristique, où chaque épisode et son histoire indépendante venaient, parfois sans qu'on s'en aperçoive immédiatement, ajouter une pierre à l'édifice global du mystère "mais-qui-a-tué-Lily-Kane?". Les saisons deux et trois ne déméritaient pas non plus avec leur tonalité dramatique relevée de juste assez d'humour pour éviter que ça devienne plombant. Veronica, abandonnée par sa mère alcoolique mais si proche de son formidable père, dure-à-cuire quasi incorruptible et déjà blasée à l'âge de 17 ans, ne se laisse impressionner par personne et balance une douzaine de répliques qui tuent par épisode. J'ai pleuré des larmes de sang quand la série n'a pas été renouvelée pour une quatrième saison faute d'audience, et copieusement invectivé le public américain incapable de reconnaître la grandeur de Veronica Mars.

The Big Bang Theory

J'ai mis quelques épisodes à me laisser séduire par ces quatre geeks et leur blonde voisine aspirante actrice, mais je dois à la série quelques-uns de mes fou-rires les plus mémorables. Parfois, je flippe en me reconnaissant dans certaines réactions de Sheldon Cooper, le physicien limite autiste (je ne me reconnais hélas pas DU TOUT dans l'ampleur de ses connaissances scientifiques). J'adore cette série parce qu'elle met en avant une sous-culture qui est partiellement la mienne et qui a longtemps été considérée comme le contraire de la coolitude. The Big Bang Theory, c'est un peu la revanche éclatante des geeks de tout poil.

Game of Thrones

Une seule saison de dix épisodes aura suffi pour que cette adaptation des romans de George R.R. Martin devienne culte. J'attends le 1er avril et le début de la seconde avec une impatience grandissante. Matez-moi donc ces trailers: