Après mon rendez-vous raté de lundi, c'est un peu en avance que je suis arrivée hier au labo de radiologie de Monpatelin - le temps d'effectuer les formalités. En effet, j'ai demandé à la sécu de bien vouloir émettre une carte Vitale à mon nom, et plus au nom de mon ex-mari dont je suis divorcée depuis 14 ans et dont je n'avais de toute façon JAMAIS adopté le patronyme. Résultat: mon ancienne carte Vitale n'est plus valable; je dois pour obtenir la nouvelle produire des photos d'identité règlementaires mais en couleur, alors que les 3 qui me restent du dernier renouvellement de ma carte d'identité sont en noir et blanc; et l'attestation papier qu'on m'a envoyée en attendant et que, soi-disant, je dois produire pour ne pas avancer de frais médicaux n'est acceptée nulle part. C'est pas comme si décembre était un mois où on avait de grosses dépenses par ailleurs, hein...
Bref, j'attends une dizaine de minutes avant qu'une manipulatrice me fasse entrer dans la pièce où se trouve l'appareil. Sachant que c'est ma première mammographie, elle m'explique comment ça va se passer en tâchant de se montrer rassurante. Curieusement, je ne suis pas très stressée. J'enlève tous les vêtements que je porte en haut (soit 3 couches, parce qu'il caille dehors). On commence de face. La manipulatrice place mon sein gauche sur une plaque en me demandant de bien décontracter l'épaule et de tourner la tête sur le côté pour ne pas gêner la prise de cliché. "Vous me dites si je vous fais mal." Je m'attends à avoir le nichon écrabouillé sous la seconde plaque qui descend à la rencontre de la première, mais en fait ça appuie moins que certains soutien-gorge bandeaux. La manipulatrice presse un bouton, j'ai une légère sensation de chaleur dans le sein, et hop, deux secondes plus tard, c'est fini. On fait l'autre côté, puis elle s'absente une minute en me disant de ne pas me rhabiller, et elle va porter les clichés obtenus au docteur qui attend dans la pièce voisine.
Quand elle revient, elle me dit qu'on va faire des prises de vue de côté maintenant. Cette fois, je dois me placer perpendiculairement à la machine, le bras levé et replié, la main agrippant une sorte de poignée prévue à cet effet et la tête toujours tournée sur le côté. La position est ridicule et pas des plus confortables, mais rien de dramatique. Cette fois, la pression est plus forte, mais reste tout à fait supportable de mon point de vue - beaucoup moins pénible, par exemple, qu'un frottis réalisé par ma gynéco. Mais je ne suis pas très sensible de la poitrine alors que j'ai l'utérus monté à l'envers. Chacune sa croix. La manipulatrice fait aussi le sein droit et part de nouveau porter les clichés au docteur. En revenant, elle m'informe qu'ils sont nickels mais que comme c'est ma première mammographie, on va aussi faire une échographie: mes seins étant encore très denses, ça fournira des renseignements complémentaires et ça me fera un examen de référence pour la suite. C'est la procédure normale, je ne dois pas m'affoler.
Je rejoins le docteur en salle d'échographie. Il me fait allonger sur une table recouverte de papier, enduit mes seins de gel (inutile de fantasmer, les pervers au fond de la salle, c'est pas sexy du tout!) et commence à y promener le même genre d'appareil à bout rond que pour les échos pelviennes. Bien sûr, c'est tout à fait indolore. Il passe son appareil sur toute la surface du sein, mamelon compris, en insistant un peu là où il a du mal à voir. Rien de suspect dans le sein droit. Dans le gauche, il découvre un petit kyste, un truc "hormono-dépendant, tout à fait bénin", m'assure-t-il. "Et comment vous pouvez en être sûr?" je demande, soupçonneuse. "Parce que c'est bien noir, ça veut dire qu'il n'y a que de l'eau dedans." Bon, d'accord. L'examen dure moins de cinq minutes, puis le docteur me tend des serviettes en papier pour que je m'essuie et me dit que je peux me rhabiller.
Je passe encore une dizaine de minutes dans la salle d'attente, le temps que la secrétaire imprime le rapport et assemble les pièces de mon dossier. Coût total, 80 euros qui me seront remboursés par la sécu (mais on ne sait pas bien quand). Allez, on va dire que l'essentiel, c'est que tout se soit bien passé. En l'absence de signes alarmants d'ici là, rendez-vous dans deux ans pour la prochaine mammographie. Ici Monpatelin, à vous les studios.
Une bonne chose de faite et tu as l'esprit tranquille maintenant :)
RépondreSupprimerAbsolument ;-)
RépondreSupprimerte voilà rassurée pour 2 ans ! et t'inquiétes ils remboursent faut juste parfois être très patiente... enfin ça a du être moins surréaliste qu'une échographie du bas bas bas du ventre avec une jolie infirmière
RépondreSupprimerTu parles de plaques qui descend et j'en ai mal aux seins, je crois que j'ai un vrai problème d'enjeu à régler. Et si ça avait à voir avec cette fameuse histoire de féminité ?
RépondreSupprimerJ'allais te le dire... (mais franchement, j'ai pas eu mal, sinon, je serais la première à chouiner).
RépondreSupprimerMerci pour ce récit. Le jour où je devrais y aller, je serais moins angoissée :)
RépondreSupprimerUne bonne chose de faite et rassurante finalement !
RépondreSupprimerTu sais que si un établissement médical ne prend pas ta carte vitale ou si toi tu ne l'as pas, tu peux faire un chèque et demander qu'il en diffère l'encaissement le temps que tu te fasse rembourser. Surtout à cette période de l'année.
Je t'avoue que je n'y ai pas pensé... Bon, tant pis, ce n'est pas si grave.
RépondreSupprimerContente de savoir que tout s'est bien passé.
RépondreSupprimerBises
Isa
Moi qui n'ai pas spécialement peur des examens médicaux,j'ai flippé à ma dernière écho: le médecin m'a demandé d'attendre (1/2 heure!) dans la cabine pour "vérifier des trucs",m'a interrogée sur les antécédents dans ma famille (GLOUPS)et il m'a demandé à pouvoir me repalper...en fait,j'ai les seins "denses" donc c'est difficile de bien voir.
RépondreSupprimerEn tout cas,j'appréhende maintenant(d'autant que ma cousine qui a mon âge s'est fait détecter un cancer du sein il y a 6 mois)
ANNESO
Je me demande si je devrais pas demander à mon médecin de m'en prescrire une, pour que j'arrête de flipper. Moi qui ne suis pas une angoissée ni hypocondriaque, j'ai toujours pensé que j'aurai un cancer du sein, vu que personne autour de moi n'en a, comme si c'était logique que ça tombe sur moi. Absurde, mais peut-être que du coup ça me calmerait la tête...
RépondreSupprimerJe trouve que c'est une excellente nouvelle avant les fêtes non :) ?
RépondreSupprimerUn kyste trop junkie dépendant que pour être pris au sérieux et des sein denses, que rêver de plus ;-)
RépondreSupprimerTout ça pour dédramatiser quelque chose qui m'angoisserait aussi :-). Je plussoie les autres lectrices, une bonne nouvelle avant les fêtes!