1. Les vases et les mugs nichons de Flora in the garden. En vente aussi au popup shop d'helen b à Gand. Les tétons ressemblent à des ventouses de poulpe; j'adore!
1. Les vases et les mugs nichons de Flora in the garden. En vente aussi au popup shop d'helen b à Gand. Les tétons ressemblent à des ventouses de poulpe; j'adore!
J'ai toujours apprécié le lin en tant que matière, mais plutôt pour du linge de maison que pour des vêtements en raison de sa propension à se froisser (même si je me souviens qu'il y a fort fort longtemps, c'est dans une robe de lin blanc que j'avais choisi de me marier!). Puis j'ai découvert le mouvement cottage core sur Instagram; le coup de foudre a été tel que j'ai refait toute ma garde-robe et investi dans le premier fer à repasser de ma vie.
Accessoirement, le lin est une matière naturelle considérée comme très écologique: sa culture consomme peu d'eau et de pesticides; de plus la fibre obtenue est entièrement biodégradable. Une excellente motivation pour investir dans des vêtements durables, fabriqués par les petites marques artisanales que je m'en vais vous présenter.
Lundi:
Ce n'est pas ainsi que j'avais prévu de fêter mon demi-siècle d'existence.
Pour mes 50 ans, j'avais une vision très précise, un plan bien arrêté. Je passerais la journée du 26 mars 2021 aux jardins de la Baie à Singapour, où je me laisserais de nouveau émerveiller par la Cloud Forest et par le spectacle son & lumière des Super Trees. Autour de ça, il y avait tout un projet de voyage qui aurait inclus une exploration de l'île de Sentosa, une journée au parc Universal Studios, une nuit au mythique hôtel Marina Bay Sands, une chasse au street art, beaucoup de repas délicieux dans des hawker centers et une excursion en train à Kuala Lumpur. J'en rêvais depuis notre premier et trop court séjour sur place à l'automne 2018.
1. "Ginny & Georgia". Oui, le pitch fait beaucoup penser à Gilmore Girls - ce que les scénaristes eux-mêmes admettent dans les cinq premières minutes du pilote. Mais si on excepte le double G du titre et le fait que la mère a eu sa fille très jeune, il n'y a guère de rapport entre les deux séries. Bien planté dans son époque, notamment à travers une héroïne métisse, "Ginny & Georgia" est beaucoup plus mouvementé et infiniment plus trash. Une saison (hyper addictive) de 10 épisodes disponible sur Netflix.
Lundi:
★ Fun fact: même si on prouve le rapport de causalité, l'incidence des thromboses chez les personnes vaccinées avec l'AstraZeneca est inférieure est à celle des thromboses provoquées par la pilule contraceptive, pourtant prescrite à tour de bras aux jeunes filles et aux femme sans autre mise en garde que "Ca risque de vous faire grossir". Sans parler du bilan risque/bénéfice qui reste toujours, toujours du côté de la vaccination. Mais si personne n'en veut, j'en prends volontiers deux doses, moi.
Pendant une promenade dans la nature:
CHOUCHOU: Une loutre, c'est mieux qu'un arbre. Les arbres ne peuvent pas se frotter langoureusement contre une couverture. Ils ne peuvent rien faire du tout.
MOI, sur un ton docte: C'est pas tout à fait exact; c'est juste que leur échelle temporelle est très différente de la nôtre. Ils ont l'air plantés les uns à côté des autres sans se toucher, mais en réalité, leurs racines s'entremêlent et toute la forêt forme un seul organisme vivant interconnecté.
CHOUCHOU: Tu es en train de me dire qu'on marche sur une gigantesque partouze?
Comme tout le monde, je piaffe d'impatience à l'idée de retrouver ma vie d'avant. Aller au resto les soirs de flemme, rejoindre une amie dans un bar à cocktails le vendredi à 18h pétantes pour trinquer à la fin de la semaine, me poser dans un salon de thé avec un bouquin après avoir fini mes courses en ville. Pouvoir de nouveau circuler librement entre la France et la Belgique, prendre les vacances que j'attends depuis un an. Serrer ma famille dans mes bras. Sortir sans masque, ne plus flipper à la moindre petite quinte de toux. Cesser d'avoir le coeur dans la gorge chaque fois que je consulte les dernières nouvelles.
Et en même temps, quelque chose en moi appréhende le retour à la normale.
Car si la pandémie a créé de nouvelles sources de stress, elle en a aussi fait disparaître d'autres dont je n'avais pas mesuré l'impact. J'adore voyager; c'est ma motivation numéro un dans la vie. Mais mille questions me torturent quand j'effectue mes préparatifs, que je choisis ma destination, mes dates, mon hébergement et ce que je compte faire sur place. Suis-je en train de prendre les bonnes décisions, celles qui nous permettront de rentabiliser l'argent dépensé et le temps passé loin de nos bureaux respectifs?
A l'approche des vacances, mon appréhension grandit avec mon excitation. La nuit qui précède l'aller, je n'arrive pas à dormir de crainte de ne pas entendre le réveil. J'arrive à l'aéroport avec 3 ou 4 heures d'avance, et je suis sur des charbons ardents jusqu'à l'embarquement. Une fois sur place, je suis perpétuellement sur le qui-vive, à guetter le truc qui va faire dérailler mes plans ou provoquer des tensions dans mon couple. La déception et la frustration sont des émotions que je gère spectaculairement mal, et comme j'attends toujours beaucoup de mes voyages, le potentiel pour les deux est immense.
De manière générale, je me mets tout le temps la pression pour profiter un max, en mode "On ne vit qu'une fois". Chaque heure de temps libre dont je ne tire pas une intense satisfaction me semble une opportunité gâchée. Chaque jour où je n'ai pas accompli quelque chose de significatif en plus de mon boulot, je me flagelle mentalement. Chacun de mes week-ends doit contenir au moins une activité qui sort de ma routine ordinaire. Chaque année où je n'ai pas coché au moins un truc sur ma bucket list m'apparaît comme une année perdue.
Paradoxalement pour quelqu'une qui déteste le changement, j'ai besoin de nouveauté en permanence, de choses qui stimulent mon imagination et ma créativité. Sans cela, je m'étiole. Mais je m'étiole avec une résignation qui, les bons jours, ressemble presque à du zen. L'ennui imposé renforce ma gratitude pour les plaisirs simples: lire sur le canapé avec ma couverture lourde et une tasse de thé, faire un puzzle en écoutant un podcast, savourer un bon petit plat le soir devant Netflix, me blottir contre mon amoureux après avoir éteint la lumière. Jamais je ne ralentirais volontairement, mais si le monde m'y oblige, par certains côtés, je trouve ça très reposant.
1. Moxie, film d'Amy Poehler disponible sur Netflix. Grâce à l'arrive d'une nouvelle élève, une ado américaine prend conscience du sexisme ordinaire dans son lycée. Elle lance anonymement un fanzine féministe qui va faire bouger les lignes. De mon point de vue d'adulte "woke", ce film débordant de bonnes intentions est peut-être un poil trop scolaire - très appliqué à cocher toutes les cases du féminisme intersectionnel et de la lutte contre le patriarcat. Mais si vous avez des ados à la maison, il sera un moyen parfait d'aborder avec eux toutes les questions qui tournent autour du sexisme. Vraiment, je vous encourage à le regarder en famille.
Lundi:
★ Pour la journée internationale des droits des femmes, Libé - un des rares journaux français qu'il m'arrivait encore de lire et d'apprécier - publie la lettre d'un violeur à sa victime. "Ouin ouin, c'est le système qui a fait de moi un monstre; moi aussi ma vie est détruite par le crime que je viens de commettre." Ce serait à vomir à n'importe quel moment, mais là...
★ Gros mal au ventre ce matin. Pourtant le plat asiatique vegan d'hier soir fait partie de nos recettes récurrentes, et il n'était pas spécialement corsé. Cher tube digestif, si tu veux que je cesse de m'alimenter le soir, aie le courage de me l'annoncer directement au lieu de m'interdire l'un après l'autre tous les trucs que j'aime. Merci, bisous.
★ Coup de fil de ma copine M. L'heureux événement qu'elle attend ne l'a pas rendue moins bavarde, et comme je suis moi-même un moulin à paroles certifié, ça dure une bonne heure et demie - jusqu'à ce que nos conjoints respectifs se manifestent pour faire remarquer que euh il est un peu l'heure de manger, là.
Septembre 2020: drôle de période pour ouvrir un hôtel! Mais cela faisait déjà deux ans que les travaux de construction avaient commencé sur l'ancien emplacement du bâtiment Solvay, dans la chaussée d'Ixelles, et j'imagine que le réseau Marriott avait hâte d'inaugurer son nouvel établissement bruxellois. La situation le poussant à proposer des tarifs intéressants, nous n'avons pas hésité pour découvrir cet hôtel branché à aller dormir à moins d'un kilomètre de chez nous: en ce moment, c'est toujours un peu comme des vacances...
1. Le nouveau Dunkin Donuts de la porte de Namur, à Bruxelles. Oui, ce sont des donuts industriels tout ce qu'il y a de plus crapuleux, beaucoup moins bons que ceux des fabricants artisanaux qu'on peut trouver à Bruxelles. Mais ils coûtent vachement moins cher; ils sont très instagramables et surtout, ils appuient sur le bouton des rares bons souvenirs de mon année aux USA.
2. Le compte Instagram de Joel Robison, dont les montages Photoshop poétiques invitent au rêve et à l'évasion.
3. La robe Spiced Rosé de Linen Naive. J'adore tout, la coupe aussi bien que la couleur. A force de regarder du cottage core, je commence à apprécier les tons de bruns, d'orangé et de beige que j'avais toujours dédaignés jusqu'ici.
4. Ce puzzle méduses "vintage". D'ailleurs, tous les modèles de la marque Cavallini sont très beaux; je lorgne aussi sur les oiseaux d'Audubon et l'affiche de cirque.
5. La recette de dukkah de Papilles & Pupilles. Puisque le LIB où j'ai découvert ce savoureux mélange de noix et d'épices ne va pas rouvrir tout de suite, je vais sans doute me résoudre à fabriquer le mien.
6. Les figurines à collectionner Molly, avec leur look délicieusement rétro. Les séries One Day, School et Career me font particulièrement craquer.
7. "Connexions", mon coup de coeur bédé le plus récent. Dans chaque chapitre, on suit un personnage différent. Son histoire commence dans une pièce, dans un coin de la page. En se déplaçant, il fait apparaître peu à peu son environnement, en vue isométrique, à la manière de certains jeux vidéos. Les zooms sur des éléments du décor sont autant d'indices qui permettent de reconstituer son passé. Comme dans un roman de Pérec, les lieux et les objets sont partie prenante de la narration. Récit générationnel et labyrinthique, "Connexions" met en scène de jeunes adultes tous à un tournant de leur vie: changement professionnel, naissance d’un enfant, retour de voyage... Au fil des pages, on découvre d’autres liens entre ces individus dont les vies s’entremêlent. Une tranche de vie graphiquement épatante.
8. Les anecdotes hongkongaises de Hot Fondue Pot. D'un blog classique sur sa vie d'expatriée, ma copine Karine a récemment fait une collection d'instantanés dans lesquels elle capture coutumes locales et scènes du quotidien amusantes ou juste intrigantes pour des Européens.
9. Cette vidéo TikTok sur le fonctionnement des vaccins à ARNm (en anglais). Drôle et bien fichue.
10. Cet excellent article de The Atlantic qui explique à quel point l'ennui prolongé est - paradoxalement - stressant et dommageable pour le cerveau. (en anglais) J'ai passé toute la deuxième moitié de ma lecture à hocher la tête en pensant: "Mais TELLEMENT!".
Chouchou et moi aimons beaucoup les jeux de société. Quand on s'est rencontrés, on a bien rigolé en échangeant nos souvenirs de parties endiablées de Civilization ou d'Illuminati. Et c'est une de nos activités préférées quand on passe les vacances dans ma famille. Mais les jeux sympas pour 2 personnes ne sont pas légion. On a un peu pratiqué l'Othello (Chouchou me battait tout le temps et ça m'énervait) et les dames chinoises (je le battais tout le temps et ça l'énervait), puis le Blokus dont on a fini par se lasser. Mais au bout d'un an passé enfermés à la maison, on était motivés pour tester autre chose.
Lundi
★ Arrivée du relevé de droits de prêt 2018 (non, la Sofia n'est jamais très pressée de nous régler ce qu'elle nous doit): ils avaient déjà bien chuté en 2017; là, ils ont carrément été divisés par trois par rapport à 2016. Une enquête rapide auprès de mes collègues m'apprend qu'on est tous dans le même bateau. Conséquence, sans doute, de la moitié de la cotisation RAAP prise en charge par la Sofia depuis quelques années. Ca fait toujours plaisir de commencer la semaine par une bonne nouvelle.
★ L'opération de ma mère est l'occasion d'une conversation téléphonique d'une demi-heure avec ma soeur. Elle me raconte qu'au vu des embouteillages réapparus sur la rocade toulousaine, le télétravail a dû être réduit presque à néant ces derniers mois. C'est bien la peine d'imposer un couvre-feu à 18h si les gens continuent allègrement à se contaminer en entreprise...
★ Sinon, Darklulu est désormais plus grand qu'elle, ce qui signifie qu'il doit me rendre au moins 12 cm. Je ne l'ai pas vu depuis juillet 2019, et à l'époque, je le regardais encore de haut...
Notre séjour à l'hôtel Orangerie fut donc l'occasion de retourner à Bruges, sans doute la ville belge la plus appréciée des touristes qui y affluent toujours en grand nombre. Pour cette raison même, nous n'y avions pas mis les pieds depuis des années. Mais un vendredi après-midi de l'An 2 du Covid-19, les rues étaient quasi désertes - l'idéal pour prendre des photos. Sans un seul bateau de croisière sur les canaux, il régnait une atmosphère de fin du monde feutrée dans le centre historique.
En ce moment, une moitié des hôtels belges est fermée tandis que l'autre moitié rivalise d'offres intéressantes pour attirer la clientèle locale. C'est grâce à une publicité sur Instagram que nous avons découvert l'hôtel Orangerie situé à Bruges. A l'occasion de la Saint-Valentin, il proposait pendant tout le mois de février un package comprenant une nuit en chambre Heritage + le repas du soir et le petit-déjeuner. Les photos montraient vraiment un très bel endroit, et nous n'avions pas été à Bruges depuis plusieurs années: nous avons pensé que ce serait l'occasion d'une chouette escapade.
1. "Men in kilts", qui suit le road trip écossais de deux des acteurs de la série "Outlander". Chouchou et moi manquons pleurer de frustration environ douze fois par épisode, mais sinon, c'est vraiment très chouette.
Le mois a commencé par ce que j'appelle une "crise de cocotte-minute" spectaculaire, quand ma pression intérieure devient si forte que le seul moyen pour moi de la relâcher, c'est de me faire physiquement du mal. Je compte les jours jusqu'à mon bilan neuropsy en m'efforçant de ne pas penser qu'après ça, le chemin du diagnostic ne sera pas terminé, et la prise en charge de mon éventuel autisme encore moins.
Lundi:
★ Bonne surprise en attaquant ma nouvelle trad: en trois heures, j'ai bouclé mon quota de pages du jour. J'ai visiblement sous-estimé la densité et la difficulté de ce thriller jeunesse. Donc, je vais pouvoir le finir plus vite que prévu et récupérer un peu de temps pour le monstre pressé qui m'attend ensuite.
★ En parlant du monstre pressé, je viens d'envoyer mon premier chapitre à l'éditrice pour qu'on se mette d'accord sur le style: on n'a encore jamais bossé ensemble, et contrairement à moi, elle est de l'école "la fidélité à la VO plutôt que la fluidité en VF". Ca risque d'être difficile - mais intéressant.