Dernier post d'une année qui en aura compté plus de 500. Depuis que j'ai commencé à bloguer en 2004, le nombre annuel de mes billets ne cesse d'augmenter; à ce rythme-là, d'ici la prochaine décennie, j'aurai cessé toute autre activité, à l'exception du minimum syndical pour me fournir matière à écrire. (Si un généreux mécène souhaite accélérer le processus, qu'il n'hésite pas à me contacter. Je suis hautement vénale et ne refuse de m'abaisser à presque rien, si ce n'est peut-être faire de la pub pour les speculoos.)
2009 va tirer sa révérence sans que je la voie faire, ou presque. J'ai travaillé toute la journée à finir une traduction que je dois rendre lundi; il me reste donc trois jours pour relire 329 feuillets. Du coup, je vais rater le coup d'envoi des soldes en Belgique. Ce qui vaut peut-être mieux, car ça m'évitera une tentation susceptible de faire capoter au bout de 48 heures mes bonnes résolutions pour 2010. En gros: resserrer mon budget (car je prévois une baisse importante de mes revenus) et faire en sorte que le poste "shopping" passe derrière le poste "voyages et sorties". J'adore les fringues et les chaussures, mais quand je pense au peu d'usage réel que j'en fais, et quand je calcule qu'il doit y avoir deux ou trois tours du monde qui prennent la poussière dans ma penderie, je me dis que ça n'est quand même pas très malin. de ma part. Je ne vais pas m'interdire quoi que ce soit: un peu comme avec le chocolat ou le saucisson quand on est au régime, ce serait le plus sûr moyen de craquer. Mais je vais prendre l'habitude de convertir les objets de mon désir en kilomètres d'avion, en nuits d'hôtel ou en très bons restos avant de dégainer ma carte bleue. Quand j'aurai calculé que deux paires d'escarpins de chez Mlle François équivalent à un week-end en amoureux à Amsterdam, je suis sûre qu'il me sera plus facile de me contenter de les admirer de loin.
A force de m'auto-analyser, j'ai réalisé que j'achetais beaucoup de choses pas vraiment pour les utiliser, mais pour m'approprier leurs qualités - leur beauté, le plaisir ou l'énergie que leur vue me procure. Et je me dis que ces qualités-là, je pourrais sans doute les trouver ailleurs ou en jouir d'une autre façon. La satisfaction d'avoir peint les Lillian de Louboutin, par exemple, n'égalerait-elle pas celle de les porter une fois par an? Reste à trouver la boutique qui m'autorisera à rester assise dans un coin pendant deux heures avec ma boîte d'aquarelle et mon gobelet d'eau sale... mais la piste me paraît intéressante. Depuis longtemps, j'ai envie de réduire ma consommation. Par souci écologique et éthique, mais aussi et surtout par conviction que les possessions matérielles sont des boulets qui entravent ma liberté chérie. Le problème, c'est que jusqu'ici, je n'ai jamais réussi à me passer de l'excitation provoquée par une trouvaille dans un magasin, de la jubilation d'acquérir une jolie babiole. Je sais pourtant combien cette excitation et cette jubilation s'envolent vite 9 fois sur 10, ne me laissant que le goût amer du gaspillage dans la bouche. En 2010, je veux consacrer mes ressources à faire des expériences plutôt qu'à entasser des objets.
Sinon, le réveillon de ce soir sera très calme. Nous nous sommes fait livrer de bonnes choses par Picard ce midi; après le dîner, nous regarderons la suite d'"Ugly Betty", jouerons à Guitar Hero ou testerons le manuel de massage érotique acquis récemment par Chouchou. Peut-être même les trois - soyons fous! Je vous souhaite à tous une bonne soirée et vous retrouve l'année prochaine.
2009 va tirer sa révérence sans que je la voie faire, ou presque. J'ai travaillé toute la journée à finir une traduction que je dois rendre lundi; il me reste donc trois jours pour relire 329 feuillets. Du coup, je vais rater le coup d'envoi des soldes en Belgique. Ce qui vaut peut-être mieux, car ça m'évitera une tentation susceptible de faire capoter au bout de 48 heures mes bonnes résolutions pour 2010. En gros: resserrer mon budget (car je prévois une baisse importante de mes revenus) et faire en sorte que le poste "shopping" passe derrière le poste "voyages et sorties". J'adore les fringues et les chaussures, mais quand je pense au peu d'usage réel que j'en fais, et quand je calcule qu'il doit y avoir deux ou trois tours du monde qui prennent la poussière dans ma penderie, je me dis que ça n'est quand même pas très malin. de ma part. Je ne vais pas m'interdire quoi que ce soit: un peu comme avec le chocolat ou le saucisson quand on est au régime, ce serait le plus sûr moyen de craquer. Mais je vais prendre l'habitude de convertir les objets de mon désir en kilomètres d'avion, en nuits d'hôtel ou en très bons restos avant de dégainer ma carte bleue. Quand j'aurai calculé que deux paires d'escarpins de chez Mlle François équivalent à un week-end en amoureux à Amsterdam, je suis sûre qu'il me sera plus facile de me contenter de les admirer de loin.
A force de m'auto-analyser, j'ai réalisé que j'achetais beaucoup de choses pas vraiment pour les utiliser, mais pour m'approprier leurs qualités - leur beauté, le plaisir ou l'énergie que leur vue me procure. Et je me dis que ces qualités-là, je pourrais sans doute les trouver ailleurs ou en jouir d'une autre façon. La satisfaction d'avoir peint les Lillian de Louboutin, par exemple, n'égalerait-elle pas celle de les porter une fois par an? Reste à trouver la boutique qui m'autorisera à rester assise dans un coin pendant deux heures avec ma boîte d'aquarelle et mon gobelet d'eau sale... mais la piste me paraît intéressante. Depuis longtemps, j'ai envie de réduire ma consommation. Par souci écologique et éthique, mais aussi et surtout par conviction que les possessions matérielles sont des boulets qui entravent ma liberté chérie. Le problème, c'est que jusqu'ici, je n'ai jamais réussi à me passer de l'excitation provoquée par une trouvaille dans un magasin, de la jubilation d'acquérir une jolie babiole. Je sais pourtant combien cette excitation et cette jubilation s'envolent vite 9 fois sur 10, ne me laissant que le goût amer du gaspillage dans la bouche. En 2010, je veux consacrer mes ressources à faire des expériences plutôt qu'à entasser des objets.
Sinon, le réveillon de ce soir sera très calme. Nous nous sommes fait livrer de bonnes choses par Picard ce midi; après le dîner, nous regarderons la suite d'"Ugly Betty", jouerons à Guitar Hero ou testerons le manuel de massage érotique acquis récemment par Chouchou. Peut-être même les trois - soyons fous! Je vous souhaite à tous une bonne soirée et vous retrouve l'année prochaine.